L’un des « actants » de l’opération traduisante qui passe la commande de traduction auprès du traducteur.
Les traducteurs professionnels sont indépendants ou salariés. Indépendants, ils traduisent à la demande d’un client (ou donneur d’ouvrage), qui peut être un intermédiaire, tel qu’une agence de traduction ou de communication, ou un client direct, en général une entreprise qui leur demande une traduction pour son propre compte. Ce client peut être éditeur, laboratoire pharmaceutique, service hospitalier, organisation internationale, cabinet d’avocats, ministère ou autre organisme gouvernemental, usine, entreprise de télécommunications, compagnie d’assurance, etc., et plus rarement, simple particulier (par exemple pour la traduction d’un acte de naissance, d’un certificat de mariage, d’un diplôme universitaire étranger, d’une lettre, d’un article scientifique, etc.).
1- Dans les situations professionnelles, le traducteur n’agit généralement pas de son propre chef ; c’est soit l’émetteur, soit le destinataire, soit un tiers qui lui demande d’intervenir. Du point de vue de l’observateur, cette tierce personne jouera le rôle de donneur d’ouvrage ou d’initiateur ; du point de vue du traducteur, cette personne sera le client.
2- Holz-Mäntarri […] établit une distinction entre l’initiateur qui a besoin du texte cible et le donneur d’ouvrage qui demande au traducteur de produire un texte cible pour une finalité et un destinataire déterminés. […]
3- Un fait central sur lequel on a longtemps fait l’impasse dans la réflexion théorique sur la traduction, mais qui a des conséquences pratiques considérables, est le lien de subordination qui engage le traducteur professionnel vis-à-vis de son client. En tant qu’employeur dans le cas d’un traducteur salarié, ou donneur d’ouvrage dans le cas d’un traducteur indépendant, le client détermine un cahier des charges que le traducteur a une obligation déontologique et juridique de respecter. […] C’est le client qui indique au traducteur la fonction principale de la traduction, c’est lui qui détermine les conditions de travail du traducteur (qui peut néanmoins les refuser quand il est indépendant), en lui accordant un temps donné, une rémunération donnée, en exigeant éventuellement un formatage donné du texte d’arrivée, un type de style d’écriture, une atténuation de certains aspects du texte qui ne lui conviennent pas, une élimination pure et simple de certains passages, une adaptation à la culture d’arrivée ou au contraire le maintien des traits culturels du texte de départ, etc. Dans tous ces cas, les intérêts du client passent devant ceux de l’auteur et du destinataire, même quand ils leur sont opposés.
One of the actors in a translation process who assigns a translation job to a translator.
The main roles in a translation process are played by one or more persons or institutions. The roles include the initiator, the commissioner, the text producer, the translator, the target text ‘applicator’ and the receptor, and each role is highly complex. […] As experts in translational action, translators are responsible for carrying out a commission in such a way that a functionally appropriate text is produced. They are responsible for deciding whether, when and how a translation can be realized. Whether a commission can be realized depends on the circumstances of the target culture, and the translator must negotiate with the client in order to establish what kind of optimal translation can be guaranteed, given a specific set of circumstances.
1- In professional settings, translators don’t normally act on their own account; they are asked to intervene by either the sender or the receiver, or perhaps by a third person. From an observer’s point of view, this third party will be playing the role of ‘commissioner’ or ‘initiator’; from the translator’s point of view, they will be the ‘client’ or ‘customer’.
2- Holz-Mänttäri […] distinguishes between the initiator (Initiator or Bedarfsträger), who actually needs the target text, and the commissioner (Besteller, Auftraggeber), who asks the translator to produce a target text for a particular purpose and addressee. […] The commissioner may influence the very production of the target text, perhaps by demanding a particular text format or terminology.
3- A client needs a text for a particular purpose and calls upon the translator for a translation, thus acting as the initiator of the translation process. In an ideal case, the client would give as many details as possible about the purpose, explaining the addressees, time, place, occasion, and medium of the intended communication and the function the text is intended to have. This information would constitute an explicit translation brief.
أحد المشاركين في عملية الترجمة الذي يكلّف المترجم بإنجاز ترجمة ما.
1- في الإطار المهني، لا يعمل المترجمون عادة انطلاقًا من مبادرة فردية ولحسابهم الخاص بل يصدر طلب الترجمة من المرسِل (المؤلف) أو المرسَل إليه (المستهدَف) أو ربما من طرف ثالث. ويؤدّي هذا الطرف الثالث، من وجهة نظر المراقِب الخارجي، دور صاحب المبادرة، فيما يؤدي، من وجهة نظر المترجم، دور العميل أو مفوِّض الترجمة.
2- تميّز هولتس-مانتاري بين صاحب المبادرة الذي يحتاج بالفعل إلى النص الهدف، ومفوِّض الترجمة الذي يطلب من المترجم إنتاج نص هدف لغرض ما أو لمرسَل إليه محدّد. وقد يتحكّم الأخير في إنتاج النص الهدف فيطلب أن يرد بصيغة نصية معيّنة أو أن يتضمّن مصطلحات خاصة به.
3- على المترجم أن يأخذ في الاعتبار شروط مفوِّض الترجمة لكي تتوافق الترجمة وتطلّعاته.