Actualisation de la langue en discours dans un acte de communication verbale.
Si l’on accepte de considérer le texte littéraire comme le produit d’un acte d’énonciation, on considérera logiquement sa traduction comme un acte de ré-énonciation. Cette proposition est très simple mais rarement explorée, sans doute parce qu’elle impose de démythifier l’invisibilité du traducteur.
Cette définition de la traduction comme ré-énonciation implique de supposer la présence d’un narrateur de la traduction. Si la traduction s’avère être un acte d’énonciation autonome, il faut en effet pouvoir en imputer la responsabilité à un narrateur distinct du narrateur de l’original. Ce narrateur, dont la présence devrait se matérialiser dans le texte puisque tout énoncé porte la marque de son locuteur, est pourtant difficilement repérable. Mais cela n’invalide en rien l’hypothèse. Que le traducteur s’ingénie à effacer ses propres traces ne prouve qu’une chose : la persistance du dogme de la transparence qui veut qu’une traduction soit jugée d’autant meilleure qu’elle paraîtra moins être une traduction.
Any uninterrupted chain of spoken words in a given situation seen from the point of view of its semantic content and its linguistic structure.
The very term “enunciation” raises certain problems for translation; in Romance languages a distinction can easily be made between ‘enunciation’ (énonciation), which refers to the activity of language use, and énoncé (“enunciado: in Spanish or Portuguese, ‘enunciato ‘in Italian, which refers to the product of this activity. In English the situation is more complicated since ‘utterance’ can cover both the activity (énonciation) and its product (énoncé) while the term ‘enunciation’ usually designates ‘pronunciation’, especially a speaker’s particular way of articulating his or her discourse.
توظيف اللغة في الخطاب لتحقيق غرض تواصلي محدّد بين المرسِل والمرسَل إليه.