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[46 fiches]
Fiche 1 Dernière mise à jour : 08/08/2022
Traduction-Traductologie /Translation-Translation Studies/الترجمة-الترجمية
Traductique-Translation technology
  • Définition
  • Base de données, alimentée par les traducteurs ayant recours aux systèmes de TAO, qui permet de  stocker les segments source et cible appelés « unités de traduction » au fur et à mesure de la progression du processus de traduction, et ce, en vue d’une réutilisation ultérieure.

  • Note
  • 1- Les avantages mis de l’avant par les fabricants de mémoires de traduction sont nombreux, mais on insiste notamment sur trois aspects, à savoir l’accroissement de la productivité des traducteurs (par le recyclage des traductions), l’amélioration de la qualité du produit fini (grâce notamment à l’uniformité terminologique) et l’augmentation du chiffre d’affaires des entreprises.

    2- Les principaux effets « néfastes » des mémoires de traduction du point de vue des traducteurs sont notamment leur incidence sur le processus de traduction qui est morcelé puisqu’elles les obligent à s’attarder surtout aux phrases – parfois même à des bouts de phrases – plutôt qu’au texte dans son ensemble ainsi que les problèmes litigieux qu’elles soulèvent en ce qui a trait à la tarification. 

  • Definition
  • Database that contains past translations, aligned and ready for reuse in matching pairs of source and target units.

  • Observation
  • A typical TM entry, sometimes called a translation unit or TU, consists of a source segment linked to its translation, plus relevant metadata (e.g. time/date and author stamp, client name, subject matter, etc.). The TM application also contains the algorithm for retrieving a matching translation if the same or a similar segment arises in a new text.

    When the translator opens a segment in the editor window, the program compares it to existing entries in the database:

    • If it finds a source segment in the database that precisely coincides with the segment the translator is working on, it retrieves the corresponding target as an exact match (or a 100 per cent match); all the translator need do is check whether it can be reused as-is, or whether some minor adjustments are required for potential differences in context.
    • If it finds a databased source segment that is similar to the active one in the editor, it offers the target as a fuzzy match together with its degree of similarity, indicated as a percentage and calculated on the Levenshtein distance, i.e. the minimum number of insertions, deletions or substitutions required to make it equal; the translator then assesses whether it can be usefully adapted, or if less effort is required to translate from scratch; usually, only segments above a 70 per cent threshold are offered, since anything less is deemed more distracting than helpful.
    • If it fails to find any stored source segment exceeding the pre-set match threshold, no suggestion is offered; this is called a no match, and the translator will need to translate that particular segment in the conventional way.

  • التعريف
  • قاعدة بيانات ثنائية اللغة تقوم بتخزين النصوص المترجمة مسبقًا ورصفها على شكل وحدات (أي الجمل الواردة في اللغة المصدر مقابل ترجماتها في اللغة الهدف) بغية إعادة استخدامها تلقائيًا كلما وردت جملة مطابقة لها في نص قيد الترجمة. 

  • السياق
  • تحفظ ذاكرة الترجمة النصوص الأصلية وترجماتها وتربطهما على صعيد ما يسمّى «المقطع النصّي» [أي] « وحدة الترجمة » التي قد تتراوح من الكلمة والعبارة كعنوانٍ أو عنصرٍ في قائمة أو لائحة إلى الجملة أو الفقرة.  

  • الملاحظة
  • 1- من فوائد ذاكرات الترجمة أنّها تساهم في زيادة الإنتاجية عن طريق إعادة تدوير الترجمات السابقة، وتحسين نوعية الترجمة بفضل ضمان تناسقها، وزيادة إنتاجية المؤسّسات من خلال خفض التكاليف وتوفير الوقت. 

    2- من المآخذ التي يسجّلها المترجمون على ذاكرات الترجمة أنّها تجبرهم على ترجمة النصوص ترجمة مجتزأة كما تفرض عليهم اعتماد رسوم تتدنى كلّما زادت نسبة التطابق بين النص قيد الترجمة والترجمات السابقة.

    3- سُمّيت بالذاكرة لأنّها تعتمد على مبدأ حفظ الترجمات السابقة التي قام بها المترجم فتغنيه بذلك عن ترجمة المقطع النصّي ذاته مرتَين بل وحتى إعادة كتابته. وتتجلّى جدوى هذه الميزة عند ترجمة النصوص التي تتّسم بالتكرار.

Fiche 2 Dernière mise à jour : 15/06/2023
Traduction-Traductologie /Translation-Translation Studies/الترجمة-الترجمية
Approches et théories - Approaches and theories
  • Définition
  • Valeurs générales partagées par un groupe social, correspondant aux pratiques auxquelles l’ensemble de la société est tenu de se conformer. Sans être universelles, elles reflètent des usages et comportements intériorisés par le traducteur et régissant l’ensemble des décisions prises au titre du processus de traduction.

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  • Contexte
  • [Le] point de départ pour présenter la notion de normes translationnelles est l’aspirant traducteur et son apprentissage de ce qui est acceptable dans la culture d’arrivée. Le traducteur débutant peut devenir un professionnel de la réécriture seulement à travers un processus de socialisation. Sa traduction ne sera même pas publiée avant qu’elle ne remplisse quelques critères essentiels à son entourage professionnel (l’éditeur, le client). La socialisation d’un individu signifie qu’il intériorise les normes de sa communauté : les réactions d’autrui, les sanctions, le guident dans cette initiation. Au cours de sa professionnalisation, le traducteur débutant s’accoutume à éviter un comportement qui provoquerait des réactions négatives dans son entourage professionnel. Il assimile les stratégies – les façons de respecter les normes – qui y sont considérées comme admissibles. Cela faisant, il apprend ce qui passe pour une traduction correcte et devient un professionnel de la réécriture : la connaissance des normes translationnelles fait partie de la compétence du traducteur

  • Note
  • 1- Ce sont les travaux de Gideon Toury qui ont placé la question des normes au centre de la réflexion traductologique. Dans le cadre de la traductologie descriptive et celle de la théorie du polysystème, Toury présente la traduction comme une «activité régie par des normes».  L’approche de Toury cherche à déterminer à partir d’un ensemble de textes traduits, les «normes» intériorisées qui conditionnent le texte cible et met l’accent sur l’aspect historique et socio-culturel des traductions et les normes qui conditionnent leur acceptabilité dans une culture donnée, à une époque donnée. 

    2- Dans le domaine spécifique de l’action traductive, la fonction principale des normes est, selon Toury, celle d’indiquer au traducteur le juste dosage d’adéquation et d’acceptabilité à suivre dans la phase de la reformulation, la première étant entendue comme la correcte représentation du texte source, la seconde comme le correct positionnement de la traduction au sein de la culture cible. Les normes revêtent ainsi le rôle de facteurs d’efficience. 

    3- Toury distingue trois types de normes : Primo, la norme initiale (initial norm) détermine l’engagement culturel du traducteur. G. Toury estime que, comme il y a certainement des différences linguistiques et culturelles entre le système de départ et celui d’arrivée, le traducteur doit faire un choix initial entre deux [options] : l’acceptabilité dans la culture d’arrivée (ciblisme) ou la conformité avec le texte de départ (sourcisme). Secundo, il y a des normes préliminaires (preliminary norms) qui gouvernent la sélection du texte et de la langue de départ. Elles deviennent visibles dans les statistiques de traduction dont les proportions révèlent les pays d’origine et les types de textes préférés. Elles témoignent de l’acceptabilité ou de l’inacceptabilité des traductions indirectes, réalisées à partir de traductions intermédiaires. Tertio, lorsque les traducteurs se mettent à traduire, leurs choix sont guidés par les normes opérationnelles (operational norms). Ces normes agissent d’une part sur la reformulation du texte de départ et d’autre part sur l’écriture du texte d’arrivée. Elles déterminent l’acceptabilité des omissions, des additions et des changements pragmatiques, comme la réorganisation du texte. 

    4- Chesterman évoque les normes correspondant aux attentes du destinataire, qu’on appelle aussi «normes d’expectative» («expectancy norms»), ce dernier pouvant inclure le commanditaire. Pour qu’une traduction soit acceptable, il doit y avoir une adéquation du produit par rapport aux attentes, qui portent sur les conventions aussi bien de registre et de correction de la langue que de genre ou de style, en fonction du public visé.[…] Chesterman distingue ensuite les «normes professionnelles» qui régulent le processus de traduction lui-même, le travail du traducteur. Elles sont liées aux précédentes car déterminées par le produit final visé. Ces normes sont établies selon les usages de traducteurs professionnels compétents reconnus socialement par leurs pairs et Chesterman en distingue trois types […]. En premier lieu, le processus de traduction doit satisfaire la demande par rapport à l’ensemble des acteurs : il doit être acceptable par l’auteur, le commanditaire, le destinataire, le traducteur lui-même. Il s’agit d’une norme déontologique que Chestermann nomme «accountability norm» («norme de responsabilité»), car elle met en relief la responsabilité assumée par le professionnel. […] La traduction doit remplir sa fonction primordiale : permettre une communication optimale entre les acteurs qui ont recours aux services d’un médiateur linguistique et culturel. Le message doit passer sous la forme la plus adaptée à cet effet. Cette «norme de communication» nécessite un ensemble de compétences linguistiques, stylistiques et pragmatiques. Enfin, la traduction doit présenter une relation appropriée avec le texte original. Une ressemblance pertinente (“relevant similarity”) doit exister entre le texte source et le texte cible. […] 

    5- La position traductive est […] le «compromis» entre la manière dont le traducteur perçoit en tant que sujet pris par la pulsion de traduire, la tâche de la traduction, et la manière dont il a «internalisé» le discours ambiant sur le traduire (les «normes»).

  • Exemple
  • Si pour Toury, d’une manière générale, les normes translationnelles prescrivent l’adaptation des œuvres étrangères, leur naturalisation, il peut arriver qu’à certaines époques, dans certaines cultures, etc., elles prescrivent l’inverse: ce serait le cas de l’Allemagne romantique, par exemple, si l’on réécrivait L’épreuve de l’étranger à la Toury. Analyser une traduction sans remonter au système de normes qui l’a modelée, puis la « juger » sur cette base, est donc une opération absurde, et injuste, puisqu’elle ne pouvait pas être autrement, et qu’elle n’avait sens comme acte de traduction que comme opération assujettie à ces normes.

  • Definition
  • Translation of general values or ideas shared by a group – as to what is conventionally right and wrong, adequate and inadequate – into performance instructions appropriate for and applicable to particular situations, specifying what is prescribed and forbidden, as well as what is tolerated and permitted in a certain behavioural dimension. Interiorized by translators, they govern the decision-making process in translating.

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  • Context
  • Translation norms are not iron laws; as constraints, the control they exercise is plastic. More importantly, they themselves are subject to constant revision – and this is perhaps the ultimate justification for breaking them: in order to replace them by better ones.

  • Observation
  • 1- [The concept of norms is central, especially in descriptive translation studies.] Toury suggests the consideration of three types of translational norms: initial norms, of semiotic not chronological priority (favouring a choice either for adequacy – determining adherence to source culture norms – or for acceptability –determining a preference for the norms of the target culture); preliminary norms (governing translation policy on the choice of texts or text types to be translated, or regarding the degree of tolerance to indirect translation which resorts to intermediate texts); and operational norms (including both matricial norms regarding the degree of fullness of translation, textual segmentation and distribution, and textual-linguistic norms governing the choice of target textual-linguistic material to replace the one found in the source text). 

    2- Compliance with the set of translational norms regarded as pertinent in a given community or domain means that the product, i.e. the translation, is likely to conform to the relevant correctness notion, which means conformity with the model embodying that correctness notion – behind which we can discern the dominant values and attitudes of the community or the domain in question. Translating ‘correctly’, in other words, amounts to translating according to the prevailing norm, and hence in accordance with the relevant, canonized models. The result can be expected to be another ‘model’ translation. 

    3- There seems to be quite a similarity between Berman’s horizon and Toury’s norms. […] The horizon is a social constraint acting on translators, and so are Toury’s translational norms. Norms are not fully determining because they are more or less strong, are not always followed, there are competing norms, and norms are reinforced or modified by translators’ actions (Toury, 1995, pp. 4-64). One important difference between horizon and norms is that horizon includes a historical dimension, tradition, and a lineage of past works and translations, whereas norms tend to emphasize what is currently acceptable. Berman considers that the ‘translator’s position’ is the result of a compromise between translational norms and the translator’s own ‘drive to translate’ (Berman, 1995, p. 74).

    4- The table below reproduced from provides a visual comparison of Toury and Chesterman’s norms.

    Toury Chesterman
    Initial norm TT’s subjection to ST-oriented norms (adequacy) or TT-oriented norms (acceptability). Product or expectancy norms What the readers expect of the TT, they relate to translation tradition and prevailing genre and discourse conventions and give criteria for evaluation.
    Preliminary norms Translation policy for selection of texts and directness of translation (sometimes via intermediate language). Professional norms

    Accountability norm is ethical; the translator accepts responsibility. 

    Communication norm is social; translator is expert. 

    Operational norms Relate to the choice in the text itself; matricial norms (is the text complete?) and textual-linguistic norms (the lexical and syntactic choices). Relation norm is linguistic; judged according to text type, brief, ST author intentions and needs of TT reader

  • التعريف
  • مجموعة من القيم والأفكار العامة التي تتشاركها جماعة ما والتي تعكس الممارسات الواجب الالتزام بها على صعيد المجتمع ككلّ. وهي غير شمولية، لكنّها تعكس الأعراف والسلوكيات التي يتبنّاها المترجم والتي تتحكّم في مجموعة القرارات التي يتّخذها أثناء عملية الترجمة.

  • الملاحظة
  • 1- جعل جِدعون تُوري من مفهوم المعايير دعامة مركزية في دراسته الوصفية للترجمة. وهو يميّز بين ثلاثة أنواع من المعايير: أولًا، المعيار الأوّلي الذي يُلزِم المترجم الاختيار بين بديلَين: فإمّا أن تتلاءم ترجمته ونظام اللغة المصدر وثقافتها، وإمّا أن تطابق قواعد اللغة الهدف وثقافتها فتكون مقبولة بالنسبة إلى المتلقّي. ثانيًا، المعايير التمهيدية التي تتعلّق بسياسة الترجمة المنتهجة بالنظر إلى اختيار أنواع النصوص التي ستترجم، ومؤلّفيها، ولغاتها، إلخ ومدى التعامل مع الترجمات عن اللغات الوسيطة ومقبوليتها. ثالثًا، المعايير العملية التي تتعلّق بجملة القرارات التي يتّخذها المترجم في أثناء عملية الترجمة والتي تحدّد شكل المنتج النهائي وطبيعة العلاقة بين النص المصدر والنص الهدف، بما فيها التغييرات التي طرأت على النص الهدف.

    2- يقارن الجدول التالي المنقول من بين معايير جِدعون تُوري ومعايير أندرو تشسترمان. 

    معايير جِدعون تُوري معايير أندرو تشسترمان
    المعيار الأولي  إخضاع الترجمة لمعايير ذات اتجاه مصدري (الملاءمة) أو ذات اتجاه هدفي (المقبولية)

    المعايير الخاصّة بتوقّعات قارئ الترجمة

    معايير خاصّة بتوقّعات القرّاء إزاء النص الهدف ومدى مراعاة هذا النص للممارسات الترجمية السائدة وللنوع الأدبي وأعراف الخطاب وهي معايير تصلح كقاعدة للتقييم.

    المعايير التمهيدية سياسة الترجمة المنتهَجة بالنسبة إلى اختيار النصوص واتجاه الترجمة، لا سيّما بالنسبة إلى الترجمات انطلاقًا من اللغات الوسيطة. المعايير المهنية  

    معيار المساءلة هو معيار أخلاقي لأن المترجم يتحمّل مسؤولية ترجمته.

    معيار التواصل هو معيار اجتماعي يُعتبَر المترجم بموجبه صاحب الاختصاص الذي يضمن أفضل ظروف تواصل بين الأطراف المعنيين في عملية الترجمة.

    المعايير الإجرائية معايير تتعلّق بالخيارات التي يقوم بها المترجم في النص الهدف بحدّ ذاته وهي معايير بنيوية (هل تمّت ترجمة النص بالكامل أم لا؟) ومعايير نصية ولغوية (أي الخيارات اللفظية أو التركيبية التي يقوم بها المترجم).

    معيار الصلة بين النص المصدر والنص الهدف هو معيار لغوي يتعلّق بنمط النص، وشروط مفوّض الترجمة، ومقصد مؤلّف النص المصدر، واحتياجات قارئ النص الهدف.