Augmentation de la longueur du texte d’arrivée par rapport à celle du texte de départ.

1- Le foisonnement peut résulter de contraintes d’ordre linguistique (dilution) et d’ordre discursif (explicitation).  

2- Le foisonnement peut aussi résulter de défauts de méthode. Pour Durieux, les cinq principales causes de foisonnement seraient : 

1. la surtraduction (ajout par le traducteur d’informations complémentaires),
2. le pléonasme (redondance de l’information fournie),
3. le calque (le traducteur veut tout traduire, l’inflation verbale devient vite galopante),
4. la prise en compte de la totalité du sémantisme d’un terme (le traducteur allonge le syntagme pour tenter de couvrir toute la surface conceptuelle du terme),
5. le transcodage (le traducteur se sent contraint de traduire tous les mots par leurs correspondances). 

3- Le foisonnement est parfois appelé étoffement (Juhel, 1982) ou dilution (Vinay et Darbelnet, 1977).

An increase in the amount of text that is used in the target language to express the same semantic content as compared to the parallel segment in the source text.

Résultat d’une déperdition d’ordre sémantique, stylistique ou culturel plus ou moins grande dans le texte cible par rapport au texte source.

Dans le passage de LD [langue de départ] à LA [langue d’arrivée], il y a perte (ou entropie) lorsqu’une partie du message ne peut plus être explicitée, faute de moyens structuraux, stylistiques ou métalinguistiques. 

1- Vide lexical et perte sont des notions découlant d’une conception linguistique de la traduction, qui se refuse à intégrer le fait qu’un même mot doive à différents endroits d’un texte être traduit en fonction du référent plutôt qu’en fonction de sa signification. 

2- Pour , la perte est appelée parfois abusivement ‘entropie’, terme emprunté à la physique où il désigne une notion spécifique, alors qu’en traduction il reste flou. 

3- Pour  , « il y a des pertes dites absolues. Ce sont des cas où il est impossible de traduire, et si de tels cas se présentent, mettons dans un roman, le traducteur recourt à l’ultima ratio, la note de bas de page – laquelle ratifie son échec. Un exemple de perte absolue est le jeu de mots. […] En général, se posent plutôt des problèmes de perte partielle qu’on peut tenter de résoudre par une compensation.” Ecco évoque aussi des « cas de perte par accord entre les parties ». 

4- Le gain est l’antonyme de perte dans . 

The disappearance of an element of meaning that produces a reduction in the expressive, rhetorical, stylistic or cultural features of the target text, resulting in an impoverishment of the target text when compared to the source text.

&

1- Lexical gaps and loss are notions which are the product of a linguistic approach to translation. This approach refuses to accept the fact that, at different places in a text, individual words must be translated according to the referent rather than according to their meaning.

2- For , loss is sometimes improperly called entropy. This term has been borrowed from Physics where it refers to a specific notion. When used for translation, it remains vague.

3- Loss can also be related to the failure of the translator to convey an element of meaning such as expressiveness. If the translator is not competent in the target language, some words and phrases might be deleted and unfortunately loss occurs. The other cause of loss occurs due to the linguistic and extralinguistic differences between the source language and target language. These linguistic differences hold back the translation process because each language has its ways in expressing the same concepts in different system. Another fact that causes loss is extralinguistic discrepancies. This includes the cultural and religious discrepancies between these languages which hinder the translation process. 

4- Gain is the antonym of loss in .