Ensemble des relations que l’énonciateur d’un texte établit entre un ou plusieurs autres textes, créant ainsi un rapport de cohérence, de référence ou de dépendance.

Elle [l’intertextualité] concerne une « interaction textuelle » (terme de Julia Kristeva 1969), des textes mis en relation à l’intérieur d’un texte donné, par le biais de citations, de parodies, un pastiche, du plagiat, d’allusions, de références, etc. Il est à remarquer que cette relation peut être explicite, comme dans le cas d’une citation, ou implicite comme dans une allusion. C’est la tâche du lecteur ou du critique d’établir cette relation d’intertextualité.

Dans l’énoncé suivant tiré de l’éditorial « Quatre peines et une étincelle » de Fifi ABOU DIB paru dans L’Orient-Le Jour du 4 février 2021, l’intertextualité se manifeste dans la citation et dans l’allusion à la double peine, qui est un concept de droit pénal :

Comme en 1917 où la tuberculose et le choléra s’ajoutaient à la famine parce que, pour citer Jacques Chirac, « les emmerdes, ça vole toujours en escadrille », nous vivons aujourd’hui sous la quadruple peine du Covid, de l’hyperinflation, de la menace d’une guerre régionale et de la pire gouvernance qui ait jamais existé.

Notion contestée en traductologie selon laquelle un énoncé en langue source ne peut pas être restitué en langue cible en raison d’écarts culturels, linguistiques et/ou stylistiques.

1- L’intraduisibilité peut subsister au niveau linguistique et non pas au niveau du discours. Le vide lexical existe bel et bien mais il ne pose de problème à la pratique que lorsque des termes désignent dans une langue des objets ou des coutumes qui n’existent pas dans la civilisation d’arrivée ; il s’agit alors de différences culturelles (mets, mœurs, etc.), de nouveautés scientifiques ou techniques ; avant  le mot, c’est l’objet qui est en cause et qu’il s’agit de faire comprendre. Les solutions adoptées vont de l’emprunt à l’explication dans le courant du texte en passant par la note du traducteur. 

&

2- Antonyme : Traduisibilité.

Disputed notion in translation studies describing a situation where an utterance expressed in a source language cannot be rendered in the target language due to cultural, linguistic and/or stylistic gaps.

Untranslatability mostly appears in relative form, as a matter of aspect, kind or degree. There always remains an untranslatable rest, for instance in the shape of connotation, nuance or poetic quality.

The consensus now seems to be that absolute untranslatability, whether linguistic or cultural, does not exist. The notion of untranslatability has been unpopular in the twentieth century mainly due to ideological reasons. With the expansion in the concept of translation in the twentieth century, the debate on translatability versus untranslatability loses part of its validity, since the various strategies that translators can resort to when confronted with a gap between two languages or two cultures are acknowledged as sound translation mechanisms. At the same time, it is assumed that the perfect translation, i.e. one which does not entail any losses from the original is unattainable, especially when dealing with literary translation. A practical approach to translation must accept that, since not everything that appears in the source text can be reproduced in the target text, an evaluation of potential losses has to be carried out.